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En route vers le succès en Volvo Bleu

Blue Volvo, le plus récent album de Loud Lary Ajust, a tout pour plaire aux amateurs de rap et de quoi inquiéter les parents des jeunes rappeurs.


Loud Lary Ajust sont une météorite dans l’univers du rap québécois, laissant une trace indéniable chez les fans du genre tout en s’auto-consommant à grande vitesse. Le constat est frappant en écoutant Blue Volvo, leur premier sur la prestigieuse maison de disque Audiogramme. Alors que le rap québécois s’est illustré lors des dernières années grâce à son esprit bon enfant et ses sons futuristes, Loud Lary Ajust s’ancre plutôt dans un registre propre au rap américain, avec une nette fascination pour l’autodestruction.


Ce serait une erreur que de réduire les paroles du groupe à du rap ignorant. Bien que le groupe répète constamment les mêmes thèmes, comme la consommation excessive de drogue ou de leur passion pour le matérialisme et le genre féminin, leurs textes dénotent d’une grande lucidité, d’intelligence et surtout, de beaucoup de finesse. Sur la pièce XOXO, Lary explique par exemple comment leur démarche s’inspire du concept du surhomme de Nietzche. Loud s’illustre à maintes reprises grâce à sa plume, comme sur la pièce Hotel Hell, où en parlant du succès du groupe, il rappe ‘‘ça fait longtemps qu’on a pas vu les morning lights, on veut dire que ça s’est passé overnight’’. Pourtant, leurs pièces sont remplies de référence au suicide et à la dépression, rappelant à l’auditoire le coût de vivre une vie vide de sens.


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crédit photo: http://cism893.ca

Le rap de Loud et Lary s’est perfectionné sur le disque, mais la force du groupe demeure Ajust. Aidé par Ruffsound, le bras droit du rappeur Koriass, Ajust emballe le disque de sa signature sonore. Bien que la Belle Province déborde de producteurs de talent, comme Kaytranada, High-Klassified, Vlooper, etc., personne au Québec ne semble avoir son aisance lorsque vient le temps de produire des beats hip-hop destinés au rap. Une note de folie se dégage en plus de ses pièces, comme le son d’huard dissimulé à travers l’album.


Le groupe a adopté un son plus commercial sur l’album, avec l’utilisation d’auto-tune et des rythmes plus pop. Les paroles du groupe limiteront pourtant sa diffusion sur des médiums grands publics. Le groupe continuera donc à se faire connaître grâce aux radios universitaires, le bouche-à-bouche et l’internet. La formule semble réussir, grâce à leur image léchée et leur immense talent. Une longue carrière attend LLA, si leur mode de vie le permet.


Par Mathieu Dario Mireault

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