l'Opéra de Montréal
Depuis 1980, date de sa fondation, l’Opéra de Montréal nous offre des saisons qui se suivent et ne se ressemblent pas, pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Deux après La Traviata, cette année, l’Opéra de Montréal ouvre sa saison avec une autre œuvre exceptionnelle de Verdi, qui n’est autre que Nabucco. Et le public était unanime à la fin du spectacle, ce fut un opéra des plus magnifiques.
Synopsis : La guerre fait rage : Nabucco, roi de Babylone, veut se venger des Hébreux qui ont pris en otage sa fille Fenena. Son autre fille, l’ambitieuse Abigaille, est assoiffée de pouvoir. La trahison et la folie les guettent.
Il s’agissait là d’un petit défi puisque cet opéra, crée en 1842, est une représentation de la société italienne de Milan (représentée par les hébreux dans l’opéra) de l’époque qui était occupée par l’envahisseur autrichien. Spectacle donc, très dépendant de son contexte politique, mais le résultat est là, des tableaux époustouflants, des chanteurs à vous couper le souffle, et des costumes sans pareils.
Nabucco est interprété par un Paolo Gavanelli, célèbre baryton italien, qui offre l’envergure parfaite à ce personnage central de la pièce ; il était accompagné de la Russe Tatiana Melnychenko et l'Américaine Margaret Mezzacappa, interprétant les deux rivales.
Matthieu, jeune étudiant à HEC, nous en parle sur ces mots : « Le chœur des esclaves nous laisse vraiment sans voix, les chanteurs sont remarquables et ils nous font replonger dans l’Italie de l’époque, avec le contexte de l’occupation autrichienne. »
Crédit photo : Yves Renaud
Ce premier opéra de la saison donne le ton, et le public ne peut espérer qu’une suite des choses d’un niveau aussi élevé. Suite qui d’ailleurs arrive très rapidement, avec le Barbier de Séville au début du mois de novembre prochain ; et avec mes billets en parterre, je peux vous dire que j’ai bien hâte d’y être. Spectacle qui semble quasiment complet, puisqu’une date supplémentaire sera disponible.
Les opéras suivants sont Samson et Delilah en janvier 2015 et Silent Night en mai. En attendant, voici de quoi vous faire patienter jusqu’en novembre avec cet extrait du Barbier de Séville :
Certains d’entre vous ont surement reconnu L’air de Figaro, extrait interprété à HEC même en mars dernier, lors du FlashMob organisé par le Comité Culturel en partenariat avec l’Opéra de Montréal.
Sarah Takforyan